FATOUMA HARBER : "je ne suis pas en train de faire un travail inutile"

By Charlette Desire - 01:54:00

Hello chers lecteurs! on débute sûrement tous bien le mois de décembre. Si je me trompe ! Pas grave, je vous invite à voyager avec moi. Destination? le Mali.

Un voyage fait toujours du bien. Alors on y va …

 Connaissez-vous le Mali?


Nom officiel: République du Mali
Nature du régime: République
Chef de l'Etat : M. Ibrahim Boubacar Keïta
Chef du Gouvernement :M. Modibo Keïta
Superficie: 1 241 231 km² (France : 675 417 km²)
Capitale : Bamako (1 810 366 habitants)
Villes principales : Sikasso, Koutiala, Ségou, Kayes, Mopti, Gao
Langue officielle: français
Langues courantes: mandingue (bambara, malinké, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï etc.
Monnaie: Franc CFA
Fête nationale: 22 septembre (indépendance, en 1960)

Vous avez maintenant quelques informations de bases sur le pays qui nous accueille pour ce mois.
OUI ! on dépose nos bagages dans le nord du Mali et on va à la rencontre d'une Femme forte, dynamique et entreprenante.
Elle prend de grands risques, lutte pour la cause de ses confrères maliens et ce à travers le journalisme et le blogging. Notre leader de ce mois est passé de la psychologie au métier de journalisme pour développer l’entrepreneuriat, l’utilisation des TIC et la production de contenus numérique sur le Mali.
Je ferais mieux de ne pas tout vous dévoiler. Suivez sur #adventintic son parcours remarquable.




                                                     Fatouma Inspire nous ...

1.      Qui est Fatouma Harber ?
Je m’appelle Fatouma Harber, je suis psychologue de formation, j’enseigne la psychopédagogie depuis 10 ans, je suis journaliste, blogueuse, activiste malienne basée à Tombouctou. Je suis la Co-fondatrice de la première Tech hub de l’intérieur du Mali.

2.      Parlez-nous de votre métier.
La crise sécuritaire a plongé le nord du Mali, où je vis dans une instabilité.   Les exactions contre les populations, et l’absence de toute autorité m’ont poussé à faire le blogging sérieusement. En m’inscrivant notamment au concours pour les blogueurs francophones de RFI en 2012, j’y ai été lauréate. (Bravoo)
Présentement,je suis blogueuse sur plusieurs plateformes; notamment Globalvoices. Et je suis la secrétaire générale de la communauté des blogueurs du Mali, une association qui lutte pour la liberté d’expression, la démocratie et la bonne gouvernance au Mali. Je suis contente d’y échanger avec des jeunes qui veulent faire du blogging une activité. Nous allons chercher ensemble les solutions. Là, Nous avons ouvert un tech Hub Sankorélabs, pour permettre un essor de l’utilisation des TIC à Tombouctou.   (wahouu, belle initiative )

4.      Pouvez-vous nous parler de vos expériences de travail jusqu'à présent ?
Je suis professeur de psychopédagogie depuis 10 ans dans un institut de formation des maîtres à Tombouctou (nord du Mali). J’y suis également professeur d’informatique à titre volontaire depuis 2010. Je suis également correspondante de presse depuis 2014.  De janvier 2015 à juin 2016, j’ai été la présidente du Centre Flag des Femmes de Tombouctou qui est un espace de formation pour les femmes en informatique, leadership, entrepreneuriat, marketing et gestion de projet. Je dispose ainsi d’un réseau de 135 associations féminines basées à Tombouctou que nous aidons à reprendre les activités génératrices de revenus après la guerre. Sankorélabs, la Tech Hub que j’ai créée avec un ami informaticien rentré du Maroc, ce n’est pas facile dans un contexte d’instabilité sécuritaire, nous nous accrochons.
Je suis membre de plusieurs associations.

5.Le Fait d’être une femme a-t-il été un avantage ou un obstacle dans votre parcours?
Etre une femme n’est pas un avantage, au contraire, être une femme africaine et faire plusieurs métiers comme dans mon cas est difficile quand on ajoute à cela la vie de famille. Je ne trouve pratiquement pas une seule minute à moi.

     6. Parlez-nous d’un obstacle que vous avez rencontré en stage ou en emploi et comment vous l’avez réglé.
Dans mon travail d’enseignante, j’ai rencontré des problèmes surtout avec certains collègues qui avaient du mal à accepter qu’une femme fasse le même travail qu’eux ou qu’elle puisse avoir des initiatives. Ces oppositions me donnent du courage à continuer.

7.Quel est votre plus gros échec ?
Pour l’instant, Dieu merci, je ne connais pas d’échec, j’espère ne pas en avoir.
(On l’espère aussi…)

9.  De quelle réalisation êtes-vous le plus fier ? (Et pourquoi ?)
Ma fierté ? c’est Sankorélabs, mon but est de rendre cette tech hub incontournable dans le domaine de la formation, de l’entrepreneuriat, du leadership et de l’innovation à Tombouctou et je pense être sur la bonne voie.



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